Journalisme scientifique et controverse


Journalisme scientifique et controverse

Le mercredi 13 novembre 2013

Comment rester vigilant face à l'industrie du doute.

Par Valérie Levée

Le 17 octobre, l’Institut des sciences de la communication du CNRS et l’Association des journalistes scientifiques de presse d’information organisaient le colloque Le journalisme scientifique dans la controverse. En table ronde, des journalistes scientifiques, scientifiques et historiens des sciences ont discuté des controverses entourant les changements climatiques (CC), les perturbateurs endocriniens (PE) et les organismes génétiquement modifiés (OGM).

Ils ont noté une similitude dans le développement des controverses portant sur le CC et les PE. Dans les deux cas, il y a fabrication de doute et d’ignorance par certains groupes de pression. Le CC ou la toxicité des PE est d’abord nié. Lorsque l’augmentation de la température ou la toxicité de certaines molécules est acquise, le doute se déplace : l’origine anthropique du CC est contestée et, dans le cas des PE, si une molécule est toxique sur un rat en condition de laboratoire, on discute sa toxicité sur l’homme. Et si ce deuxième doute est levé à son tour, on doutera de la gravité du CC ou des PE.

Malgré ces similitudes, la controverse ne se développe pas en France comme aux États-Unis. Par exemple, la controverse française sur les PE porte sur la fertilité alors qu’elle porte sur le cancer aux États-Unis.

La table ronde sur les OGM traitait de l’affaire Séralini. Le rédacteur en chef du Nouvel Observateur qui avait publié l’article s’est expliqué.

Pour écouter le colloque : http://www.iscc.cnrs.fr/spip.php?article1801

 

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