Quand la polyvalence rencontre le talent


Quand la polyvalence rencontre le talent

Le mercredi 11 septembre 2013

Un portrait d'Anabel Cossette Civitella, lauréate du Grand Prix de la bourse Fernand-Seguin 2013.

Par Alexandre Guertin-Pasquier

La polyvalence. C’est probablement ce qui décrit le mieux la nouvelle gagnante de la bourse Fernand-Seguin, également récipiendaire de la bourse AJIQ — Le Devoir 2013. Celle qui a obtenu un DEC multidisciplinaire Sciences, lettres et arts il y a quelques années a en effet plusieurs tours dans son sac et possède des compétences essentielles pour devenir une future journaliste chevronnée.

Déjà, à 23 ans, la détentrice d’une majeure en développement international et d’une mineure en psychologie à l’Université McGill a touché à presque tous les domaines du journalisme. À 16 ans, elle écrit déjà dans le journal de son école secondaire qu’elle a elle-même créé. Plus tard, elle continue son aventure dans le monde de l’écriture, étant notamment rédactrice en chef au journal Le Délit de son université. Elle passera ensuite au quotidien, aiguisant sa plume au Journal de Montréal et à l’hebdomadaire L’Étoile à Moncton, où elle vient de terminer un stage. En parallèle, elle s’investit dans la radio, média qu’elle apprécie particulièrement, et est membre d’UBLO, un regroupement montréalais de journalistes indépendants nouvellement créé. La prochaine étape? La télévision, ce qui sera bientôt chose faite grâce à son stage à l’émission Découverte qu’elle entamera en octobre prochain.

Anabel n’est pas seulement journaliste : elle est aussi artiste, scientifique et voyageuse. Que ce soit à l’aide de la photo, de la vidéo ou du violon, qu’elle soit en vélo, en avion ou à pied au sommet d’une montagne, elle passe son temps à toucher à tout dans l’espoir de mieux comprendre, de mieux connaître… et de mieux informer.

Cette volonté de tout savoir et de tout découvrir, maintenant concentrée dans son métier de journaliste, prend racine dans un rêve d’enfant : celui de partir en Afrique. Le but initial? Faire de la coopération internationale, ce qu’elle a eu la chance de faire au Sénégal et en Ouganda à travers les années. Car selon elle, de l’aide humanitaire au journalisme, il n’y a qu’un pas :« Ce que j’aime le plus dans mon métier actuel, c’est de m’asseoir avec les gens et de les écouter me parler de sujets qui les touchent vraiment. Ma passion est d’informer pour conscientiser, mais dans une autre vie, j’aurais sûrement été psychologue… ou exploratrice! », explique-t-elle. 

Mais alors, comment notre passionnée de grands voyages, prédisposée à l’art et à la coopération internationale, s’est-elle tournée vers la science? « Je n’exclus pas couvrir d’autres domaines, notamment la culture, mais je trouve que traiter de la science est souvent plus dynamique et moins déprimant que de traiter de certains autres aspects de notre quotidien, explique-t-elle. La science fait rêver, ce qui lui donne une plus-value que j’apprécie beaucoup ».

À plus long terme, Anabel souhaite également s’investir dans des projets de longue haleine.

« J’aimerais beaucoup réaliser des documentaires, dit-elle. Contrairement au quotidien ou au magazine, dont on consomme souvent l’information trop rapidement, le documentaire laisse une trace, un peu comme un livre, et permet une réflexion qui peut être plus profonde et à plus long terme ».

Une trace. Anabel en laisse une dans l’esprit des membres de l’ACS avec sa bourse Fernand-Seguin… et elle en laissera certainement bien davantage sur son passage. Le talent, la persévérance et la polyvalence sont des atouts précieux pour réussir, et Anabel en a à revendre.

Alexandre Guertin-Pasquier est étudiant au certificat en journalisme à l’Université de Montréal. Il est également chargé de cours au département de géographie de cette même université, là où il a complété une maîtrise en paléoécologie en juin 2012. Il est aussi vice-président du Musée de paléontologie et de l’évolution à Montréal.

 

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