Aquarium du Québec : émotions au service de la science


Aquarium du Québec : émotions au service de la science

Le mardi 19 février 2013

À la découverte des animaux marins à l'Aquarium du Québec

Je suis composée à plus de 90 % d’eau. De plus, je n’ai ni cœur, ni cerveau. Qui suis-je?

Une méduse! Ou un «jelly fish» pour les vacanciers de la côte est américaine! Les méduses font de plus en plus jaser en raison de leur prolifération. Souvent, elles inspirent aussi le dégoût. L’Aquarium du Québec a fait le pari de réhabiliter ces créatures en nous dévoilant leur beauté insoupçonnée. Pour découvrir les méduses mais aussi les dragons de mer, les hippocampes et les raies, direction le pavillon des poissons exotiques de l’Aquarium du Québec. Envoûtement et émotions garantis.

Méduse

Construit au coût de 8 millions de dollars et ouvert depuis le 11 mai 2012, ce pavillon se compose de trois sections qui entraînent le visiteur dans une succession d’environnements marins. Au gré des décors et des jeux de lumière, les visiteurs vivent des émotions variées du début à la fin, «des profondeurs à la surface en passant par le ballet des méduses suivi des hippocampes pour finalement refaire surface avec les raies», nous explique Manon Falardeau, agente commerciale à l’Aquarium.

La première section, plonge le visiteur dans les profondeurs obscures de l’océan. Dans une esthétique disposition de 11 bassins cylindriques (40 000 litres d’eau) tous illuminés aux lumières DEL, les méduses évoluent tout en douceur dans la noirceur des profondeurs. Les yeux se régalent de ce chatoyant ballet qui invite à la relaxation. Le visiteur se laisse amadouer, refoulant peut-être certaines répulsions. Ici, les méduses n’ont plus rien de ces amas gélatineux qui s’échouent sur les plages.

Vient ensuite le domaine des hippocampes et autres dragons de mer. Dans un décor inspiré de l’univers des pirates, une série de 6 bassins en forme de cale de bateau présente aux visiteurs ces étranges poissons tarabiscotés. Il faudra parfois toute son attention et un sens de l’observation aiguisé pour débusquer ces créatures qui se fondent dans leur milieu. Ici, la relaxation fait place à l’émerveillement, à la surprise et au jeu.

Remontant encore vers la surface, on termine l’odyssée dans un environnement côtier où un bassin de 20 000 litres d’eau héberge des raies. Après le plaisir des yeux, on sollicite le sens du toucher. Expérience ultime et point culminant du pavillon, le visiteur est invité à toucher les raies et à utiliser son sens tactile pour voir les poissons. Sont-ils froids, lisses, doux ? Fuient-ils ou se laissent-ils toucher? Ici, le visiteur établit un contact avec les poissons plats.

Indiciblement, les ambiances créées et les émotions suscitées rapprochent les visiteurs des bassins et de leurs occupants. Elles attisent la curiosité pour en savoir plus à leur sujet. Car les visiteurs apprennent quand même un peu de science… On comprend mieux l’évolution, le développement, la vie et l’habitat de ces poissons exotiques. On retient aussi plusieurs messages de conservation. «Les visiteurs apprennent tout en s’amusant!», souligne madame Falardeau.

L'Aquarium du Québec a d’autres projets pour faire vibrer la fibre émotionnelle des visiteurs. L’organisme planche sur la construction d'un grand pavillon des prédateurs marins au coût de 40 millions de dollars. Nouvelles émotions et frissons en vue?

Source de l'image : SÉPAQ, site de l'Aquarium du Québec.

Agronome et biologiste de formation, David Carter repère les tendances en matière de recherche et de science pour le gouvernement du Québec. Vous pouvez aussi le suivre sur Twitter @DavidCarter52.

 

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