Tourisme scientifique dans le grand bleu


Tourisme scientifique dans le grand bleu

Le vendredi 30 septembre 2016

Par David Carter

Vous désirez observer les baleines tout en participant aux travaux de recherche de spécialistes en biologie marine? La Station de Recherche des Iles Mingan  offre des stages spécifiques permettant de marier tourisme et science. Nous avons recueilli plus d’informations auprès de Viridiana Jimenez, biologiste à la station de recherche.

Chaque été, la station de recherche de Longue-Pointe-de-Mingan, située en face de l'archipel des Îles Mingan, propose des stages d’une semaine ouverts à tous. Nul besoin d’être scientifique ou rodé à l’observation des cétacés pour prendre part à l’expérience..La station reçoit d’ailleurs des profils de participants très variés : des personnes voyageant seules, des couples et parfois des familles, provenant majoritairement du Québec, de l’Europe et des États-Unis. Leur point commun? L’amour de la nature et la fascination pour ces grandes créatures.

Durant leur séjour, les participants accompagnent des cétologues (biologistes spécialistes des baleines) dans leurs activités de recherche sur les mammifères marins du Saint-Laurent, afin d’assister à leur travail quotidien et d’en apprendre plus sur ces animaux.

Les stages se déroulent en août et septembre, dans l’archipel des Îles Mingan mais aussi sur la rive sud du Saint-Laurent et à Gaspé. Seules restrictions : pour des raisons de sécurité, les stages ne sont pas ouverts aux femmes enceintes ni aux enfants de moins de 12 ans. Et le nombre de participants est limité à six.

Crédit:Station de recherche des Îles MinganCrédit: Station de recherche des Îles Mingan

Habituellement, la météo permet de sortir en mer 3 à 4 fois par semaine. Avis aux amateurs de grasses matinées, ces sorties commencent tôt, soit vers 7 h 30, et durent de 6 à 8 heures. Et pas de repos les jours de mauvais temps! Les participants sont conviés à la station de recherche où ils bénéficient d’une grande quantité d’informations sur les mammifères marins et sur les recherches en cours. C’est aussi l’occasion de voir comment les biologistes traitent les données recueillies en mer ou de participer à la photo-identification, le principal outil de recherche de la station.

 Un match parfait!

La photo-identification permet de comparer des photos prises en mer avec celles contenues dans un catalogue qui regroupe tous les individus répertoriés par la station depuis 1979. En appariant les nouvelles photos avec les anciennes, les participants identifient les différents individus grâce à des caractéristiques physiques particulières, comme la pigmentation de la peau ou la forme de la nageoire dorsale. Si l’individu est déjà présent dans le catalogue, on a un « match », ou appariement. Et si l’individu est nouveau, il est ajouté au catalogue.

Le stage d’une semaine coûte entre 2200 et 2700 $ et une grande partie du prix du séjour finance les travaux de recherche de la station en couvrant les frais d’opération estivale et l’achat d’outils de recherche.

Enfin, notons que le site Web du centre sera mis à jour cet hiver. On ne parlera bientôt plus de stages, mais plutôt de « séjours de tourisme de recherche » pour désigner cette expérience en mer. 

La station de recherche propose également une série d’activités non-scientifiques, comme des randonnées pédestres sur la Côte Nord ou une visite à Maison de la culture Innue. De quoi compléter les investigations touristiques et culturelles de ce coin de pays!

 

Crédit: Station de recherche des Îles Mingan

David Carter, agronome et biologiste de formation, repère les tendances en matière d’innovation pour le gouvernement du Québec. Vous pouvez le suivre sur Twitter @DavidCarter52.

 

 

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