Un musée de paléontologie à Montréal


Un musée de paléontologie à Montréal

Le mardi 20 novembre 2012

Les musées de science sont nombreux à Montréal. Outre le Centre des sciences, le Musée Redpath ou la Biosphère, on compte l’Espace pour la vie regroupant le Biodôme, l’Insectarium, le Planétarium et le Jardin botanique. Un nouveau venu pourrait s’ajouter:

Par Viviane Desbiens

Les musées de science sont nombreux à Montréal. Outre le Centre des sciences, le Musée Redpath ou la Biosphère, on compte l’Espace pour la vie regroupant le Biodôme, l’Insectarium, le Planétarium et le Jardin botanique. Un nouveau venu pourrait s’ajouter: le Musée de paléontologie et de l’évolution (MPE).

     

Fondé en 1995 par son président-directeur général, Mario Cournoyer, et quelques amoureux de paléontologie professionnels et amateurs, cet organisme a pour mission de «faire découvrir et préserver le patrimoine fossile du Québec et rendre accessible au grand public les concepts de l’évolution». Si le musée n’est pas encore un lieu physique ouvert au public, il dispose d’un laboratoire depuis 2004. On y retrouve les 60 000 spécimens de la collection ainsi qu’une bibliothèque de 25 000 titres traitant des sciences de la Terre. «Pour le moment, c’est plus une collection que les chercheurs peuvent venir étudier», explique Alexandre Guertin-Pasquier, membre actif du MPE. L’été dernier, il a laissé son poste de secrétaire du conseil d’administration du musée pour briguer le poste d’employé d’été et avoir la chance cataloguer les collections, remplir bases de données et extraire l’information. Un travail préliminaire nécessaire pour plus tard mettre en valeur la collection dans un véritable musée.

La collection a commencé avec les 25 000 spécimens de la collection personnelle de M. Cournoyer. Puis elle s’est enrichie au fil des découvertes sur le terrain, des dons et des legs. L’exposition itinérante récemment créée par le MPE, Montréal, une mer de fossiles, présente une partie de la collection sous vitrine et est agrémentée de panneaux explicatifs. Elle voyage présentement de salles d’exposition en bibliothèques et il est encore possible de la réserver. Jusqu’au 18 novembre, on peut la visiter au Centre culturel de Pointe-Claire Stewart Hall. «C’est un peu une exposition test qui précède le musée. On nous a d’ailleurs complimentés sur sa grande qualité» affirme Alexandre Guertin-Pasquier Elle rivaliserait de professionnalisme avec des expositions montées par des musées bien établis, même si elle a été créée par une équipe de bénévoles. L’organisation ne compte pas d’équipe permanente, mais ses membres très impliqués offrent à quelques reprises durant l’année des sorties sur le terrain où les familles peuvent participer à des fouilles, débusquer leurs propres spécimens et découvrir les rudiments de la paléontologie. Des conférences sont aussi offertes pour divers publics.

Le futur musée, qui visera surtout les familles et le public scolaire, sera divisé en quatre zones. La première, le parc des fossiles sera un espace extérieur où les enfants pourront jouer et explorer. La deuxième, l’exposition sur l’histoire de la vie sur Terre, comprendra notamment une immense table interactive multitouch pour diffuser l’information. La troisième sera le laboratoire des fossiles, une section toute vitrée et lumineuse où seront présentés les fossiles. Le visiteur pourra y être guidé avec sa propre tablette électronique ou son téléphone intelligent. Enfin, dans la quatrième zone consacrée aux arts et à la vie, on offrira des ateliers de création de fossiles et de découverte de la paléontologie.

Beaucoup de travail reste encore à faire. Le MPE dispose maintenant d’un solide plan d’affaires qu’il peut présenter aux bailleurs de fonds. Cependant, un nouveau site devra être trouvé. «Celui qui était prévu, au Bassin du Havre, près du canal Lachine, a changé de vocation et fera place à des condos», de dire M. Guertin-Pasquier. Le MPE compte cependant sur plusieurs partenaires qui croient en sa réalisation, tels la Commission géologique du Canada et d’autres musées.

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Viviane Desbiens est journaliste scientifique indépendante et étudiante à la maîtrise en psychopédagogie à l'Université Laval. Elle cumule près de 10 années d'expérience dans le domaine de l'éducation scientifique

 

 

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