Speed-dating professionnel !


Speed-dating professionnel !

Le mardi 6 novembre 2012

En mars 2011, à Québec et à Montréal, des membres de l'ACS ont joué les entremetteurs. Le but des soirées speed-dating: former des couples « mentor-mentoré ». Pour ce faire, nous avons misé sur la spontanéité des rencontres.

Retour sur les soirées Mentorat ou… speed-dating professionnel !

Par David Carter

 

En mars 2011, à Québec et à Montréal, des membres de l'ACS ont joué les entremetteurs. Le but des soirées speed-dating: former des couples « mentor-mentoré ». Pour ce faire, nous avons misé sur la spontanéité des rencontres.

Le principe était simple. Les mentors, assis à leur table, recevaient les mentorés à tour de rôle. Chaque mentoré a rencontré chacun des mentors et vice-versa. Les entretiens duraient huit minutes, calculées par l’animateur et … maître du temps! Par la suite, chacun a noté secrètement ses préférences parmi les personnes rencontrées. Après de savants calculs, l’animateur a formé les couples, en donnant priorité aux « matchs parfaits ».

Benoît Lacroix,coordonateur de la Chaire en journalisme scientifique de l’Université Laval, a animé la soirée de Québec avec passion et fermeté. Ainsi, six couples y ont été formés. Il rapporte par ailleurs avoir discuté avec des mentorés et le commentaire qui revenaient le plus souvent était : «Huit minutes, c’est très peu pour faire connaissance!». Il ajoute qu’il serait judicieux de rappeler aux candidats de «faire leur choix en fonction de la personnalité des participants rencontrés.» Voilà qui est fait!

À Montréal, c’est Perrine Poisson, coordonnatrice des communications de l’ACS, qui était l’entremetteuse pour les neuf couples formés.

Les expériences, tant chez les mentors que chez les mentorés, reflètent bien la diversité des activités de la communication scientifique. En effet, journalistes, rédacteurs, muséologues, conseillers scientifiques, directrices des communications étaient notamment aux rendez-vous.

Ce qu’ils sont venus chercher, ou donner !

Pour les mentorés, l’objectif de cette expérience n’est pas de venir chercher une opportunité de carrière ou des piges, mais plutôt des conseils judicieux, des accès aux connaissances de l’organisation et aux réseaux professionnels et de l’aide au développement de nouvelles compétences.

L’expérience est aussi enrichissante pour les mentors. Par exemple, Gilles Provost trouve la relation très valorisante car Claudine, sa protégée, ne cesse de lui dire à quel point ses commentaires lui sont utiles. Il dit oublier souvent à quel point les règles de base de la rédaction sont méconnues! «Je voulais surtout être utile et je crois l'avoir été», mentionne-t-il.

Pour sa part, Michel Leboeuf considère que la qualité de la relation mentor-mentoré a été grandement facilitée du fait qu’Ha-Loan, sa mentorée, avait déjà en tête un projet très structuré d’ouvrage documentaire. Elle avait un grand bout de chemin entrepris dans sa démarche. «Facile pour un mentor!», estime-t-il. Il ajoute qu’il est simplement venu l’aider, de manière pointue, sur certains aspects où l’expérience entre en ligne de compte. «En fait, notre relation est très efficace, parce qu’Ha-Loan est déterminée, passionnée, animée du désir de partager ses connaissances et est, elle-même, il faut le dire, très efficace.» 

Pour lui, les bénéfices pour un mentor sont davantage personnels que professionnels. «Parce qu’on en retire une certaine satisfaction, que dire une satisfaction certaine, de contribuer à la circulation intergénérationnelle d’informations et d’expériences, dans nos champs de compétence. À savoir que toutes les erreurs que l’on a commises durant notre carrière ne seront peut-être pas répétées par certains de ceux ou celles qui suivront nos traces!», s’exclame-t-il.

La relation mentoré-mentor est somme toute, bien différente de tout autre type de relation professionnelle ou personnelle. Elle a ses propres codes et ses propres modes de fonctionnement. C’est aussi une belle façon d’explorer un nouveau type de relation interpersonnelle, laquelle nous sollicite et nous enrichit de diverses façons.

 

Agronome et biologiste de formation, David Carter repère les tendances en matière de recherche et de science pour le gouvernement du Québec. Vous pouvez aussi le suivre sur Twitter @DavidCarter52.

 

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