La loi du facteur d'impact


La loi du facteur d'impact

Le samedi 17 janvier 2015

Un texte de Valérie Levée

 

Les voix pour une science ouverte, qui donnerait un accès libre aux revues scientifiques, se multiplient. La perspective est prometteuse, mais cet idéal se heurte au modèle d’affaires de la science, peut-on lire dans The Atlantic. Le jeune chercheur qui voudra obtenir un poste de professeur puis se construire une carrière devra faire étal de ses publications parues dans des revues de renom mesuré d’après leur facteur d’impact. Or, les revues en accès libre ne jouissent pas des meilleurs facteurs d’impact. Si le chercheur publie un article dans une revue renommée payante, il a bien la possibilité de payer pour que son article soit en accès libre, mais cette initiative lui coûtera quelques milliers de dollars! Autant d’argent en moins pour engager des étudiants ou des postdoctorants. Ce modèle d’affaires de la science ne sera renversé que par un changement de culture éventuellement mené par la nouvelle génération qui grandit dans le bain de l’accès libre. Mais faudra-t-il attendre que cette génération soit en position d’autorité pour tenir en main les rênes de ce changement? Dès aujourd’hui, les universités ou les organismes subventionnaires pourraient agir en revoyant leurs critères de sélection des candidats. Le modèle d’affaires de la publication scientifique pourrait aussi changer, ce que n’entrevoit pas la revue Science.

 

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