Un foisonnement de projets de communication scientifique à Montréal


Un foisonnement de projets de communication scientifique à Montréal

Le mercredi 24 décembre 2014

Retour sur la soirée Vins et fromages de l'ACS à Montréal

Par Francis Antoine

 Le 23 octobre dernier, l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) inaugurait sa saison 2014-2015. Pour l’occasion, l’ACS désirait souligner l’éclosion et le renouvellement de certains projets en communication scientifique en organisant un Vins et fromages à la Galerie Éric Devlin, à Montréal. L’animateur de la soirée était nul autre que Pascal Forget, chroniqueur au Code Chastenay à Télé-Québec.

 Pour vous dire à quel point la soirée fut un succès, on ne voyait presque plus les œuvres qui ornaient les murs tellement la salle était pleine. Mais les invités n’étaient pas venus pour lorgner les toiles avec leurs yeux d’artistes, mais plutôt pour échanger sur quelques récents projets en communication scientifique.

 Voici un résumé des projets présentés.

Le Nutritionniste urbain

 Le Nutritionniste urbain est un blogue sur la nutrition. Créé en février 2014, par Bernard Lavallée, le blogue est consulté environ 15 000 fois par mois. Aujourd’hui, la page Facebook a presque 12 000 mentions « J’aime ». Les infographies ludiques et minimalistes font du Nutritionniste urbain un succès en vulgarisation scientifique.  

« Si les vulgarisateurs scientifiques ne prennent pas leur place sur les réseaux sociaux, ce seront les charlatans qui la prendront. 

Bernard Lavallée, Le Nutritionniste urbain.

 Microfiches 

Microfiches est un projet ambitieux dont le but est de créer une encyclopédie de la connaissance humaine, mais illustrée sur des cartes. Avis aux collectionneurs, si le souhait se réalise, Microfiches « encartera » toute la connaissance humaine. Bref, Microfiches sera, si le projet se réalise, l’encartopédie de la connaissance humaine.  

« La beauté de Microfiches : avoir deux regards distincts sur un même sujet. Celui de l’illustrateur et celui du vulgarisateur. »

Gabrielle Cournoyer, analyste en gestion documentaire, et Audrey Wells, designer graphique.

 Les dimanches en sarrau du musée Armand-Frappier

Le projet se présente comme étant la suite logique des « Samedis au labo! ». La nouveauté cette fois-ci est que les jeunes chercheurs doivent résoudre l’énigme de l’hécatombe aquatique! Parviendront-ils à déceler, à l’aide de la science, le mystère derrière le décès de dizaines de poissons? En tout cas, c’est le mandat que les jeunes enquêteurs scientifiques auront.  

« Conseil : faisons de la vraie science avec les enfants. Laissons de côté l’aspect spectacle. On leur donne des vrais défis, et on les outille pour les relever. »

 Martine Isabelle et Claudia Bélanger, musée Armand-Frappier.

 

Le magazine Curium

 Curium, c’est avant tout un blogue, animé par sa rédactrice en chef Noémie Larouche. Le blogue est dynamique, car il est animé par les rédacteurs et par les lecteurs qui sont pour la plupart des adolescents. Le succès du blogue s’est par la suite transformé en magazine. Le magazine est coloré et explosif, à l’image de la génération qu’il cible. Le numéro 2 du magazine sortira en novembre. 

« L’adolescence est une période aussi euphorique que difficile. Les jeunes sont informés, impliqués dans leur milieu, et même idéalistes. Curium leur donne des pistes pour être des acteurs, pas juste des spectateurs de la société. »

Noémie Larouche, rédactrice en chef Curium.

BUZZons 

Ce projet, présenté par Pierre Sormany, est un site Web conçu pour nourrir le cerveau des jeunes Québécois de 14 à 17 ans. En collaboration avec Québec Science, le but du projet est d’accroître l’implication des jeunes dans les carrières scientifiques. Il propose aussi un jeu de questions-réponses entre les jeunes et les vrais scientifiques : « Pose ta colle ». On espère que cette tribune permettra de renforcer les liens entre les sciences et la jeunesse.  

« Après la mise en ligne de la section jeunesse, la fréquentation de notre site Web s’est multipliée par 4 en deux ans. Le besoin est énorme. »

Pierre Sormany, éditeur et directeur général, Vélo Québec.

 Le renouvellement des expositions au musée J. Armand Bombardier

 Car il faut toujours souligner le travail d’un inventeur exemplaire, le musée J. Armand Bombardier nous propose une nouvelle exposition inspirée du thème : « Avoir un éclair de génie ». L’imagination et la détermination de M. Bombardier nous ont permis de maîtriser les mystères de la neige. Les nombreuses retombées économiques des prouesses en ingénierie québécoise méritent d’être reconnues à leurs justes valeurs.  

« Après 40 ans d’existence, le musée J. Armand Bombardier se renouvelle. Notre nouveau positionnement : devenir un musée de l’ingéniosité. »

Lyne Lavoie, directrice générale, Fondation J. Armand Bombardier.

 Explonano de NanoQuébec

NanoQuébec est un organisme financé par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, dont l’objectif est de renforcer l’innovation en nanotechnologie en vue d’accroître les retombées économiques au Québec. Explonano de NanoQuébec est un projet pilote qui tente d’établir une connexion entre les jeunes et la nanoscience. Leur succès, vous le devinerez, ne sera pas nano…  

« La clé de notre succès : être collaboratif, inclure la commission scolaire, les conseillers d’orientation, les professeurs du secondaire et des universités, les chercheurs et les étudiants. » 

Benoit Balmana, président-directeur général, NanoQuébec.

 Piste et dépiste les ITSS

Ce projet est un jeu dans lequel on se met dans la peau d’un médecin spécialiste en infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). C’est un jeu en ligne qui permet aux jeunes de trouver des réponses à leurs questions pour vivre une sexualité saine et en santé. Prenez les contrôles de la clinique ITSS dans ce jeu signé CREO.  

« L’enseignement des ITSS est au programme de 1re et de 2e secondaire, mais l’enseignement varie selon les écoles et les enseignants. Souvent, il est insuffisant. »

Myriam Verzat, gestionnaire de projet, communicatrice scientifique, CREO.

 Le FabLab Marguerite-Bourgeoys

 Ce laboratoire mobile affilié au Massachusetts Institute of Technology est un projet porteur qui permettra aux élèves d’expérimenter la technologie moderne de l’impression 3D. Un bel effort de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys dans le but d’attirer les jeunes vers les nouvelles technologies.

« Bidouiller, hacker, personnaliser, s’approprier les objets et leurs modes de production. Ce sont les grands thèmes de la culture du 21e siècle. »

Mathieu Dubreuil Cousineau, conseiller pédagogique en science et technologie, Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

 Planète F

 Planète F est un magazine Web indépendant qui traite des enjeux liés à la famille au Québec. Avec Planète F, « on prend la cellule familiale comme un sujet d’adulte ». Ce magazine Web est un endroit pour aborder le rôle et la place des parents, des enfants et de la famille dans la société. Il nous permet de démystifier les sujets familiaux, sans tabous.

 « Un de nos défis : s’adresser à des parents qui deviennent parfois hautement émotifs dans leur lecture de l’actualité scientifique. »

 Sarah Poulin-Chartrand, rédactrice en chef et cofondatrice, Planète F.

 En fin de soirée, les participants ont voté pour leur projet coup de cœur, et leur choix s’est finalement porté sur 2 projets arrivés en tête ex-aequo : le magazine Curium et « Les dimanches en sarrau » du musée Armand-Frappier.

Tant de projets, tant d’idées, tant de discussions… en matière de vulgarisation scientifique, la saison 2014-2015 s’amorce sur les chapeaux de roues! Nul doute que d’autres projets germent sur la planche de travail des vulgarisateurs scientifiques, des projets que l’ACS brûle déjà de connaître.

 Récemment diplômé de l’INRS-Institut Armand-Frappier, Francis Antoine possède un doctorat en biologie, une maîtrise en science expérimentale de la santé et un baccalauréat en biochimie. Il a été rédacteur en chef du journal étudiant de l’INRS et membre du comité Parlons Science de l’INRS. Il est aujourd’hui membre de l’ACS.

 

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