À l’intersection de la science, des communications et de la gestion


À l’intersection de la science, des communications et de la gestion

Le jeudi 30 octobre 2014

Julie Martineau, parcours d’une communicatrice scientifique atypique.

Par Brïte Pauchet 

Amoureuse des sciences dès son plus jeune âge, Julie Martineau ne se destinait cependant pas à la communication scientifique. Désireuse d’explorer d’autres voies, elle opte pour des études en administration des affaires.

Très vite, elle devient coordonnatrice au Bureau de la coopération internationale à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Elle collabore à la formation des maîtres, organise les missions des professeurs à l’étranger et accueille leurs confrères internationaux à Montréal. Au début des années 1990, le bureau est appelé à créer un cours de gestion en Roumanie. « On devait monter le cursus, c’est sûr, se remémore Julie Martineau. Mais il y avait plus que ça : nous changions les mentalités. Du jour au lendemain, nos étudiants roumains quittaient un système communiste pour un système basé sur l’économie de marché. Tout un bouleversement! »

Retour aux sciences

En 1999, Julie Martineau retrouve ses premières amours. Elle devient coordonnatrice à la Faculté des sciences de l’UQAM. Petit à petit, un nouveau besoin apparaît entre les murs de la faculté. Les chercheurs sont peu connus du public; il faut les mettre en valeur. La gestionnaire enfile son tailleur de relations publiques et se lance dans ce nouveau défi.

Première étape : établir un réseau. À cette fin, Julie Martineau rejoint tout naturellement l’ACS. Elle perçoit rapidement la richesse et la vitalité de l’association. Elle s’y implique avec passion. Ses talents de gestionnaire vite reconnus, elle est élue présidente de l’association en 2006. Elle restera en poste jusqu’en 2008.

Côté boulot, elle ne chôme pas. Elle crée le bulletin électronique UQAM Science Express afin de promouvoir le travail des professeurs de la Faculté des sciences. Chaque mois, celui-ci rejoint 10 000 abonnés. Julie Martineau aura rédigé plus de 1000 articles de vulgarisation.

Elle écrit ses articles pour les médias et avoue que l’ACS a contribué à son succès. Les formations, vulgarisation, rédaction, techniques d’entrevues lui ont été d’un grand secours. C’est en côtoyant des journalistes expérimentés qu’elle a appris à écrire une bonne histoire, à faire vibrer les gens.

Grâce à ses multiples talents, l’INRS la recrute en 2009. Elle devient directrice du service des communications et des affaires publiques. Elle établit les bases d’un service de communication efficace, concentre les activités des quatre centres de recherche en un seul site web et inaugure le webzine Planète INRS afin de faire rayonner les chercheurs de sa nouvelle université.

Puis, il y a un an de cela, le Centre québécois du développement du médicament (CQDM) l’approche. Le poste ne l’intéresse pas tout de suite : elle est profondément attachée à l’INRS. Elle se laisse pourtant convaincre. À l’intersection de la recherche universitaire et la recherche privée dans le domaine biopharmaceutique, elle trouve sa place. Désormais, la directrice principale des communications et du développement des affaires favorise les partenariats. « C’est comme dans la construction, explique-t-elle. Disons que les compagnies pharmaceutiques construisent différents bâtiments, les médicaments, pour différents besoins, mais tout le monde a besoin d’un marteau, un super outil qui accélère la découverte du médicament. Donc le CQDM met en commun les ressources pour qu’on crée un meilleur marteau, qui sera utile à tous ». Ainsi, petites, moyennes et grandes entreprises collaborent afin de stimuler l’innovation.

Excellence et rigueur en tête, Julie Martineau continue de conjuguer avec talents ses trois passions : la gestion, la santé et la communication scientifique.

 

Brïte Pauchet et Julie Martineau se sont rencontrées en 2011 lors du speed-dating de mentorat en communication scientifique de l’ACS.

Brïte Pauchet DMV M.Sc. est rédactrice et journaliste scientifique. Vétérinaire de formation, elle termine un certificat en rédaction à l’Université de Montréal. Vous pouvez la suivre sur Twitter, sur Facebook ou sur son site.

 

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