Tourisme et science : un duo étoile


Tourisme et science : un duo étoile

Le mercredi 3 septembre 2014

L’été rime souvent avec détente, mais aussi sorties et découvertes. Pour allier science et vacances, le centre en astronomie ASTROLab offre plusieurs activités qui stimuleront les cerveaux de tout âge.

Par Amélie Gamache 

Campé à la base de la montagne qui donne son nom au parc national du Mont-Mégantic, l’ASTROLab réussit à faire de la science un loisir touristique, grâce à sa salle multimédia, ses trois expositions et ses animateurs passionnés. Pour les visiteurs diurnes, films et expositions sont au programme. Ceux qui s’y rendent en soirée profiteront de présentations dans la salle multimédia et se rendront à l’observatoire Velan, juché sur le toit du centre. C’est l’un des plus beaux ciels du Québec que l’on peut observer, à travers un télescope de 35,6 cm de diamètre. En effet, le secteur étant déclaré « réserve internationale de ciel étoilé », la pollution lumineuse est strictement réglementée. 

 Du plaisir pour tous 

Des activités pour les enfants sont offertes tout l’été. « Nous tâchons de trouver un équilibre pour plaire à la fois aux mordus et aux familles, particulièrement nombreuses l’été, explique Sébastien Giguère, coordonnateur scientifique à l’ASTROLab. C’est une jonglerie, mais nous avons plusieurs outils ». Les participants peuvent y lancer des fusées, simuler les phases de la lune, ou voir des arcs-en-ciel avec des lunettes de diffraction. « L’important, c’est qu’il y ait une touche de ludisme. Il faut être dans le sensitif, et non uniquement dans le cognitif », explique-t-il. 

Le noyau de l’équipe d’animateurs est composé d’étudiants universitaires en sciences, particulièrement en physique. « Nous ajoutons aussi certaines expertises, ajoute M. Giguère. Il y a même eu des étudiants en littérature ou en théâtre. Ils avaient bien sûr la base de connaissances nécessaire. Nous tâchons d’avoir la meilleure équipe possible ».

L’ASTROLab gère l’Observatoire populaire du Mont-Mégantic (OPMM), un observatoire ouvert au public situé au sommet de la montagne. Il est possible de s’y rendre en soirée pour profiter des équipements audiovisuels, de sa plate-forme d’observation et de regarder dans son télescope de 61 cm de diamètre, un des plus gros au Québec accessible au public. 

AstroLab

Le Festival d’astronomie populaire

À cinq minutes de l’OPMM se trouve l’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM), l’observatoire professionnel le mieux équipé et le plus performant au Canada, grâce à son télescope de 1,6 m. L’ASTROLab organise des visites de l’OMM, uniquement le jour, l’accès au télescope étant normalement réservé aux chercheurs, sauf lors du Festival d’astronomie populaire

« L’intérêt du festival est de pouvoir faire des observations avec le télescope de 1,6 m en échangeant avec un astronome », explique Sébastien Giguère. Initialement, le festival ne durait qu’une fin de semaine alors que maintenant, l’OMM est ouvert au public la moitié de la nuit durant six vendredis consécutifs. »

Ces soirées spéciales, qui se déroulent du 18 juillet au 22 août, débutent par une présentation à l’ASTROLab. Cap ensuite vers le sommet, pour l’observation via les télescopes, une visite guidée des deux observatoires et un exposé sur la nature des recherches qui s’y déroulent. 

L’évènement attire un large public. « C’est diversifié, mais une proportion de plus en plus importante des visiteurs vient de la Montérégie et de Montréal, nous indique M. Giguère. Nous avons beaucoup de gens de l’international également : avoir accès à un tel télescope, c’est exceptionnel! »

La popularité de l’observatoire ne se dément pas, l’ASTROLab attirant chaque année autour de 25 000 visiteurs, avec une petite hausse en 2009, année mondiale de l’astronomie. Les six soirs du Festival d’astronomie attirent à eux seuls plus de 1000 personnes, preuve que le tourisme scientifique est toujours populaire. 

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Amélie Gamache est étudiante en journalisme à l’Université de Montréal. Elle conjugue intérêt pour les sciences politiques et pour les sciences naturelles, deux domaines dans lesquels elle a également étudié.

 

 

 

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