ExploNano : Les nanos s’invitent au secondaire


ExploNano : Les nanos s’invitent au secondaire

Le mercredi 11 juin 2014

Dans le but de faire connaître les nanotechnologies et les carrières scientifiques aux jeunes du secondaire, NanoQuébec instaure ExploNano. Un projet pilote à l’avenir prometteur!

Par Kim Riverin

NanoQuébec désire promouvoir le domaine des nanotechnologies au Québec en développant des infrastructures pour la recherche de pointe, en favorisant le transfert technologique entre l’industrie et les chercheurs et finalement en animant la communauté nano. Assurer la relève scientifique en nanotechnologies fait aussi partie du troisième axe d‘activités de l’organisme à but non lucratif. Selon Nadia Capolla, responsable du projet ExploNano et directrice du soutien au développement des affaires chez NanoQuébec, « de moins en moins de jeunes se dirigent vers des carrières scientifiques. Les nanotechnologies n’y échappent pas même si les jeunes sont d’emblée attirés par le côté spectaculaire des nanos », poursuit-elle. Pour familiariser les jeunes à ce monde de l’infiniment petit, NanoQuébec propose plusieurs ressources sur son site Internet. « Nous avions déjà un jeu en ligne pour faire connaître les nanos, mais nous voulions faire plus », ajoute Mme Capolla.

L’idée d’ExploNano a d’abord germé dans la tête de Téodor Veres, chercheur au Centre québécois sur les matériaux fonctionnels du Conseil national de recherches du Canada à Boucherville. La grande motivation de M. Veres lui a permis de réunir une équipe multidisciplinaire de chercheurs et de techniciens de son institution, de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) Énergie Matériaux Télécommunications et de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec. Situés sur le territoire de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), ces centres de recherche ont démontré une ouverture à recevoir des élèves dans leurs laboratoires, mais aussi à envoyer des conférenciers dans les écoles secondaires. « Nous avons ciblé les élèves des secondaires 3, 4 et 5 parce qu’il nous a semblé nécessaire qu’ils aient des connaissances de base en sciences pour bien comprendre le monde abstrait des nanotechnologies », explique Mme Capolla.

Selon Valérie Nadeau, conseillère en orientation au service des ressources éducatives de la CSP, huit écoles secondaires ont été visitées jusqu’à maintenant. « Environ 2100 élèves ont bénéficié des activités d’ExploNano, sans compter les kiosques d’informations et les journées carrières auxquelles les chercheurs et les techniciens ont participé dans nos écoles ». 

ExploNano sur le terrain

Le projet ExploNano, c’est simple! Un représentant de NanoQuébec ou un chercheur rencontre les élèves et leur présente les nanotechnologies durant environ une heure. « Nos présentations sont dynamiques, accompagnées de vidéos et d’objets de la vie courante liés aux nanos, explique Nadia Capolla. Les élèves sont appelés à interagir pendant la présentation, à poser des questions et à discuter avec nous. » Des exemples comme une raquette de tennis professionnelle ou les aptitudes qui permettent au gecko de monter sur les murs sont alors utilisés pour susciter l’intérêt des jeunes.

Par la suite, les élèves ont la possibilité de visiter des centres de recherche et même d’effectuer des ministages d’une demi-journée. « Ça pourrait être très pertinent dans le cadre d’un projet Expo-Sciences par exemple », dit Mme Capolla.

ExploNano n’en est qu’à sa première année, mais NanoQuébec espère déjà l’étendre à d’autres écoles. « C’est dans nos plans! », assure Nadia Capolla. À plus long terme, d’autres activités pourraient se greffer au projet : NanoQuébec désire accrocher les jeunes dès le primaire en développant, entre autres, des expériences scientifiques simples à faire en classe.

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Formée en microbiologie à l’Université Laval, Kim Riverin enseigne la biologie et les biotechnologies au Collège Ahuntsic depuis plus de cinq ans. Présentement étudiante au certificat en journalisme de l'Université de Montréal, elle se passionne pour tous les domaines des sciences et pour la vulgarisation scientifique.

 

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